Un peu d'histoire
- Maison de Boniort
C'est en 1305 qu'apparaît, pour la première fois, Saint Martin de Biriato (Biriatou) dans les archives religieuses.
A l'origine quartier d'Urrugne, Biriatou est devenue communauté indépendante en 1603.
La présence humaine est visible dès la préhistoire et les nombreux sites mégalithiques du col du « Xoldokogaina » en sont la preuve.
C'est à ce titre que la maison de Boniort (Mouniort aujourd'hui) connue dès 1266, logea le Prince Noir.
L'église
Il est difficile de dater la fonction de l'église : ayant été maltraitée depuis les différentes invasions espagnoles, elle a subi de nombreuses restaurations et c'est vers 1830 qu'elle est rendue définitivement au culte catholique.
Patronnée par ST MARTIN dont le village célèbre la mémoire tous les ans à l'occasion des fêtes locales du 11 novembre, l'église domine le bourg.
Depuis toujours entourée du cimetière, on découvre contre la façade nord une douzaine de discoïdales rangées, témoins des anciennes coutumes.
Biriatou lieu de refuge pendant la guerre d'Espagne de 1936/Jorge Semprun
Au moment de la guerre d'Espagne de 1936, la commune de Biriatou a servi de refuge ou lieu de passage à de nombreux républicains espagnols fuyant l'avancée des troupes franquistes.
L'un d'entre eux fut Jorge Semprun, à l'époque âgé de 12 ans, écrivain et ancien Ministre espagnol de la Culture.
Il écrivit dans son livre "Adieu, vive clarté" son attachement au village de Biriatou
Une stèle lui est dédiée dans le jardin public
Réseau Comète
Dans la nuit du 23 au 24 décembre 1943, un groupe de 7 évadés (4 aviateurs et 3 civils), conduit par Jean-François Nothomb (numéro 2 du Réseau Comète) et 2 guides, a essayé de traverser la rivière Bidassoa qui était en crue après plusieurs jours de pluie.
Deux évadés, le comte Antoine d'Ursel, ancien chef de Comète en Belgique, et le sous lieutenant James F. Burch, co-pilote à l'USAAF, force aérienne des Etats-Unis, furent emportés par le courant et périrent noyés. Le sous lieutenant Burch était le co-pilote d'un B17F dit "Michigan Air Force" qui fut abattu au dessus de la Hollande le 10 octobre 1943.
Depuis la Belgique, après avoir traversé la France grâce au réseau Comète, il a été accompagné jusqu'au Pays Basque avec pour objectif de rejoindre l'Angleterre par Gibraltar.
Les Allemands récupèrent leurs corps et les exposèrent sous le porche de l'église st Martin du village pour montrer l'exemple. Or la population, en signe de reconnaissance, recouvrit les deux corps sous un monticule de fleurs.
Les Nazis, furieux, enlevèrent leurs corps avant de les faire disparaitre. On ne les retrouva jamais.
Le comte Antoine d'Ursel et le sous lieutenant James Burch furent les seuls évadés qui perdirent la vie en étant pris en charge par le réseau Comète Sud.
La ligne Comète fut créée par Andrée De Jongh, une femme belge de 24 ans et fut la plus importante chaine d'évasion des mouvements de résistance à l'occupant nazi.
Il fut composé de 1700 agents permanents ou occasionnels.
878 aviateurs furent évacués dont 336 par le Pays Basque
286 membres de Comète pourront déportés ou fusillés dont 5 du Pays Basque.
Deux stèles ont été placées au lieu dit San Miguel, dédiées à leur mémoire. Elles ont pu être réalisées grâce à la famille d'Ursel, aux dons des divers membres des "amis du réseau Comète" et les services techniques de la mairie de Biriatou.
Affaire Finaly
La commune de Biriatou a été un des lieux de l'affaire Finaly qui a divisé la France d'après guerre.
Deux enfants juifs, dont les parents moururent en déportation, avaient été recueillis et élevés par une famille de Grenoble.
Pour les soustraire à leur famille qui les recherchait, toute une chaine fut mise en place pour les faire passer en Espagne.
Ils passèrent leur dernière nuit en France au presbytère de Biriatou.
Articles Sud Ouest relatifs à l'affaire Finaly
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